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Des licenciements abusifs dénoncés sur le chantier CEVA

Des ouvriers du chantier du CEVA et des syndicats d’UNIA se sont réunis sur le principal chantier du canton, à Chêne-Bougeries (GE), jeudi 18 juin 2015.
Des ouvriers du chantier du CEVA et des syndicats d’UNIA se sont réunis sur le principal chantier du canton, à Chêne-Bougeries (GE), jeudi 18 juin 2015.
Le syndicat Unia a dénoncé jeudi matin un licenciement collectif sans négociation d'un plan social sur le chantier de la liaison ferroviaire CEVA à Genève. Au total, 206 travailleurs seraient concernés.

Selon Unia, la société Eaux Vives Infra SA a annoncé le 28 mai vouloir mettre un terme aux contrats de travail de ses 206 collaborateurs. Contactée, cette société qui fait partie du consortium SGC, n'a pas réagi.

Parmi les 206 travailleurs concernés, 88 sont des temporaires qui ne verront pas leur contrat renouvelé. Sur les 106 ouvriers qui ont un contrat fixe, 51 seront réengagés en France par la société Vinci qui a créé le consortium SGC. Et 12 travailleurs détachés devront retourner dans leur pays d'origine.

Consultation refusée

L'entreprise Eaux Vives Infra SA refuserait à ses collaborateurs le droit à la consultation et à des négociations avec le syndicat pour un plan social, indique Unia.

Le syndicat demande à la direction du CEVA d'intervenir pour résoudre ce conflit social. Au total, 497 ouvriers travaillaient sur les différents chantiers. Eaux Vives Infra SA s'occupe du gros oeuvre sur plusieurs lots, dont Chêne-Bougeries et les Eaux-Vives.

ats/fme

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Conditions de travail difficile

Un des ouvriers présents à la conférence de presse a déploré la manière de les mettre dehors. "Cela fait trois ans que l'on travaille sur ce chantier et on nous jette avec un coup de pied au derrière", s'est-il indigné.

L'homme a aussi évoqué les conditions de travail difficiles.

La direction du CEVA pas au courant

La direction du chantier CEVA, dont Eaux Vives Infra SA est une des entreprises adjudicataires, n'était pas au courant de cette affaire. Les conditions d'engagement et de fin de contrat des employés dépendent des entreprises et non pas de la direction du chantier, relève Caroline Monod, porte-parole du projet CEVA.

La direction va néanmoins discuter avec Eaux Vives Infra SA et s'assurer qu'il n'y ait pas violation des conventions collectives de travail et de la législation, a-t-elle précisé.