La directrice a été rétrogradée au statut d'employée en période probatoire pour une durée de deux ans. Cette décision, prononcée mercredi par le Conseil d'Etat, a été communiquée jeudi, alors que la Tribune de Genève venait d'en révéler la substance.
Les pièces figurant au dossier du meurtrier présumé auraient dû pousser la directrice du SAPEM à avoir de "sérieux doutes" sur la dangerosité du détenu, a estimé le Conseil d'Etat. Le gouvernement a jugé qu'en conséquence le programme de sorties accompagnées ne pouvait être autorisé par ses soins.
Une enquête administrative, qui comprend notamment un rapport mené par l'ex-juge vaudois Jean-Pierre Lador, a abouti à cette sanction. La directrice du SAPEM a trente jours pour éventuellement recourir.
Une quatrième rapport attendu
Adeline avait été tuée en septembre 2013 par le détenu de La Pâquerette Fabrice A. lors d'une sortie accompagnée. Trois rapports ont été rendus après ce meurtre et un blâme a été prononcé à l'encontre de la directrice de La Pâquerette, où était détenu le meurtrier présumé.
Un quatrième rapport est très attendu. Il s'agit de celui de la commission d'enquête parlementaire constituée pour faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit à la mort d'Adeline. Il sera rendu public le 30 octobre. Le procès de Fabrice A. ne devrait pas se tenir avant la fin de l'année.
ats/gchi
Une sanction plus sévère
Au final, la directrice du SAPEM est donc plus lourdement sanctionnée que celle de La Pâquerette.
Le Conseil d'Etat n'a toutefois pas été jusqu'à la révocation réservée aux cas les plus graves de violation des devoirs de service.
Le retour au statut d'employé en période probatoire se situe juste avant la révocation.