Selon l'élu PDC les recettes engendrées par un péage urbain pourraient alimenter un fonds qui servirait à financer les infrastructures de transport du Grand Genève, rapporte La Tribune de Genève.
Cette taxe serait imposée à tous les pendulaires, qu'ils soient français, vaudois ou genevois. Selon Luc Barthassat, "c'est plus logique que de limiter le périmètre à l'hypercentre." Interrogé dans Forum, il ajoute "qu'il n'est pas question de punir les gens ou de faire de la discrimination, il est normal que tout le monde participe".
Jusqu'à 50 millions de francs de rentrées possibles
Rappelant encore que 250'000 véhicules rejoignent le canton quotidiennement, le conseiller d'Etat imagine une taxe de un franc. Il table sur un calendrier de 200 jours ouvrables et arrive donc à un montant annuel de 50 millions de francs qui pourraient être investis dans ce fonds.
Interrogé dans l'émission Forum le conseiller d'Etat genevois a rappelé que ce n'est pas une proposition récente. "C'est une variante sur laquelle je travaille depuis longtemps. Je crois qu'on est tous concerné et c'est normal qu'on participe tous. Il est temps de lancer ce débat et de casser ce tabou."
"Prendre en otage la population"
Gabriel Doublet, maire de Saint-Cergues en Haute-Savoie et président ad intérim d'Annemasse Agglo, ne l'entend pas de cette oreille. Réagissant à son tour dans l'émission Forum, il estime qu'"on ne peut pas verrouiller le canton sans proposer une alternative valable pour les pendulaires qui rejoignent leur lieu de travail."
Et d'ajouter que c'est mettre la charrue avant les boeufs. "Avant même que toutes les structures de transport efficaces ne soient réalisés, c'est prendre en otage une partie de la population."
Par ailleurs, Luc Barthassat a également commenté la démission de la présidente des TPG Anita Frei: "Je lui ai mis une certaine pression. Elle y a répondu par une démission, c'est son choix... C'était quelqu'un d'ouvert, loyal et intelliqent. Mais certaines choses ne passaient pas entre nous."
>> Les propos de Luc Barthassat à propos du départ d'Anita Frei : La présidente des TPG a démissionné "face à la pression" de Luc Barthassat
Lara Gross