2014 a été une année record à Genève pour les constructions de logements d'utilité publique (LUP), avec près de 400 nouvelles habitations. Mais si l'on se réfère à la loi sur les LUP de 2007, l'objectif est loin d'être atteint: il est fixé dans les textes à 20% du total du parc locatif cantonal alors qu'il ne représente pas plus de 9,65% aujourd'hui.
Le Département de l'aménagement du logement et de l'énergie a plusieurs pistes pour augmenter le rythme. "Ce serait de construire plus et plus vite", explique Vinh Dao, directeur de la planification et des opérations foncières à l'Office de logement. "Mais cela implique des actions foncières importantes, d'intégrer les partenaires privés et publics".
Et de souligner qu'il s'agit d'inciter les communes à réaliser plus de LUP. "Il y a beaucoup d’argent qui est à disposition pour développer une politique communale du logement social avec les autres maîtres d’ouvrage que sont les coopératives d’habitation et les fondations immobilières cantonales ou communales".
Mieux cibler les catégories de bénéficiaires
"On ne construit pas assez de logements sociaux qui répondent aux catégories de personnes qui ont les revenus les plus faibles", note de son côté le député Christian Dandrès, pour qui il s'agit avant tout de construire pour la classe sociale la plus basse.
"Les personnes de la classe moyenne devraient pouvoir accéder à du locatif à loyer libre sans subvention de l'Etat estime le socialiste, qui rappelle qu'aujourd'hui l'Etat verse 13 millions de francs pour des catégories de logements sociaux qui correspondent à cette classe moyenne. "Et ça c'est quelque chose qui n'est pas acceptable parce que c'est de l'argent qui va directement dans la poche des propriétaires".
Alexandra Lawi/oang