En pratique, il s'agit de laboratoires mobiles présents lors d'évènements du type Street Parade, ouverts aux consommateurs pour tester leur marchandise sans être arrêtés par la police, révélait lundi La Tribune de Genève.
"Ça permet d'entrer en contact avec une population qu'on ne voit pas du tout dans les centres d'aide pour personnes qui consomment des drogues", explique Corine Kibora, porte-parole d'Addiction Suisse. "Et puis, on ne fait pas seulement un test, il y a tout un entretien qui se fait et qui permet d'en savoir plus sur le profil des consommateurs et qui permet aussi une information sur les risques."
Ces tests ont permis de révéler plusieurs fois des substances mortelles introduites dans certains produits.
Rapport livré en 2016
Cet argument est insuffisant pour Eric Stauffer, président d'honneur du MCG, opposé à ce projet. "Du moment où vous commencez à dire 'oui, alors vous n'avez pas le droit de prendre de la cocaïne ou de l'héroïne, mais on va contrôler pour vous qu'elle est bonne et après vous pouvez aller vous shooter tranquille', c'est quoi le message qu'on veut donner à la jeunesse, c'est un message d'hypocrisie totale."
Une commission présidée par l'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss doit livrer son rapport au gouvernement genevois l'an prochain.
Patrick Le Fort/Alexandra Lawi/lgr