Alors que le travail sur nombreux secteurs du chantier du RER transfrontalier CEVA touche à sa fin, la société Eaux Vives Infra SA (EVI), filiale du groupe français Vinci, veut se séparer de ses employés, dont de nombreux intérimaires.
Plan social jugé insuffisant
En juin dernier, elle avait envoyé des lettres de licenciement sans consultation avec les partenaires sociaux et avait dû faire marche arrière. Elle revient cette fois avec un plan social, mais il est jugé dérisoire par le syndicat: des indemnités de départ qui dans le meilleur des cas ne correspondent pas à un mois de salaire, ou des postes ailleurs en Europe à des conditions salariales inférieures.
Cadre légal respecté selon EVI
De son côté, l'entreprise accuse UNIA de prendre en otage le chantier. Selon son directeur du projet, ces employés ont accepté un travail pour la durée du chantier. Nombreux d'entre eux sont venus tout exprès de Vinci France et vont retrouver leur ancien emploi dans la région Rhône-Alpes. Pour Eaux Vives Infra, tout respecte le cadre légal.
Mais Unia a décompté environ 70 employés intérimaires qui ne reçoivent rien dans le cadre de ce plan social et dénonce le recours à une main d'œuvre "jetable".
Un vote sur à la reconduction du mouvement social aura lieu mercredi soir.
Jordan Davis/oang