Les perspectives soutenues par le canton de Genève et la Confédération prévoient une augmentation du trafic devant se traduire par un vol toutes les 90 secondes entre 6h00 et 22h00.
Les communes de la rive droite dénoncent la hausse des nuisances du trafic aéroportuaire en termes de pollution de l’air, du bruit, des bouchons autour des voies d’accès de l’aéroport. Les élus s’inquiètent de la diminution des zones à bâtir dans la région la plus dense du canton en matière d'habitants.
Peu d'écho cantonal
Cette colère peine à trouver écho auprès des députés et du canton. Face à la fronde, l’Etat a mis sur pied des rencontres avec les communes. La prochaine aura lieu fin septembre.
Certains dénoncent les pressions que le Conseil d’Etat, en particulier les magistrats PLR François Longchamp et Pierre Maudet, grands promoteurs du développement de l’aéroport, exerceraient sur la députation de droite. Ces faits ont été démentis par l’Etat. "Je pense effectivement qu'il y a une pression forte de la part des conseillers d'Etat, cette pression d'ailleurs à mon avis c'est un tort", estime Yvan Rochat, conseiller administratif Verts de Vernier.
Enjeu économique pour Genève
L'aéroport est un enjeu économique essentiel pour Genève, en particulier en période de diète budgétaire: l'an dernier, 44 millions de francs ont été perçus. La dimension stratégique pour toute la région lémanique est également évoquée.
La Confédération doit arrêter d’ici fin 2016 son plan de développement cadre pour Genève.
Laeticia Guinand/lgr
Terminal gros porteurs et nouveau directeur
Genève Aéroport doit lancer la construction de son terminal pour les gros porteurs et remplacer son directeur dont le mandat arrive à terme dans 15 mois.
Il doit aussi poursuivre son projet de participation au rachat de l’aéroport de Lyon. Stratégie dont on ignore si elle vise à réduire le trafic en le reportant en partie sur Saint-Exupéry, ou si elle va au contraire l’augmenter en concentrant sur Genève les marchés comme le low cost.