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Genève envisage des tentes militaires pour héberger les réfugiés

Tentes militaires installées à Lyss, dans le canton de Berne. [Julien Hostettler]
Genève envisage des tentes militaires pour héberger les réfugiés / Le Journal du matin / 2 min. / le 22 septembre 2015
Le gouvernement genevois envisage d'héberger des requérants dans des tentes militaires, a appris la RTS. Cette nouvelle piste fait suite au refus, par l'armée, de mettre à disposition la caserne des Vernets.

Avec ce projet, Genève imiterait les cantons de Berne et d'Argovie, qui disposent de tentes militaires depuis cet été. C'est la solution de rechange du conseiller d’Etat MCG en charge de l’asile Mauro Poggia, faute de pouvoir utiliser les bâtiments militaires du canton.

Cette proposition va être discutée au sein du gouvernement genevois ces prochains jours. Une fois la requête établie, le canton devra encore trouver des emplacements pour ce campement provisoire. Il pourrait réquisitionner des terrains sportifs qui disposent de sanitaires en dur.

Priorité aux places dans les abris PC

Si Genève se voit contraint de demander des tentes à la Confédération, c'est parce que l'armée refuse de lui céder ses quartiers aux Vernets. Cette caserne n'accueillera pas de requérants d'asile comme l'a confirmé le ministre de la Défense Ueli Maurer à la RTS.

"Pour les Vernets, ce n'est pas possible", souligne le conseiller fédéral, "mais je pense que nous avons d'autres possibilités et Genève a aussi des places de protection civile." Selon Ueli Maurer, il y a encore plus de 100'000 places de protection civile disponibles en Suisse.

L'armée prête à offrir son assistance

Si l'armée refuse de mettre à disposition ses casernes, Ueli Maurer assure qu'elle ne reste pas les bras croisés. En plus des tentes, elle est prête à agir dans d'autres domaines. "C'est tout d'abord le matériel, ensuite le service d'assistance. On pourrait aider par exemple les gardes-frontière et la protection civile. L'armée est prête pour aider si nécessaire", assure-t-il.

Mais l'armée ne mobilisera pas des milliers d'hommes pour venir en aide aux cantons, prévient toutefois le ministre de la Défense. Le Conseil fédéral estime toujours que la situation migratoire est sous contrôle.

Pietro Bugnon/oang

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