La droite genevoise (PLR, PDC) et la "Nouvelle Force" (UDC, MCG) ont posé comme condition au versement de l'aide financière le respect de la nouvelle loi cantonale en matière de débit de boisson, rapporte la presse romande jeudi.
Selon cette nouvelle législation qui entrera en vigueur au 1er janvier de l'année prochaine, l'Usine devrait demander une autorisation par bar qu'elle exploite, et non plus une seule pour l'ensemble du lieu. En comptant la somme liée au bâtiment utilisé par le centre alternatif et les différentes aides, plus d'un million de francs sont bloqués par la ville, précise Le Temps.
Colère à gauche
Le vote de mercredi soir a suscité la colère du socialiste Sami Kanaan, conseiller administratif chargé de la culture:
"Nous ne pensions pas que la Ville se montrerait aussi irréfléchie et irresponsable", a réagi de son côté Samantha Charbonnaz, permanente à l'Usine, rapporte La Tribune de Genève. Le centre n'a pas précisé si d'autres actions de protestation seront organisées prochainement
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Défilé nocturne et bruyant au centre-ville
Dans la nuit de samedi à dimanche, un cortège non-autorisé a sillonné le centre-ville de Genève entre 1h et 2h30 au son de haut-parleurs, en soutien à l'Usine. "Tout s'est bien passé hormis le volume de la musique et quelques dommages à la propriété", avait assuré dimanche Jean-Claude Cantiello, porte-parole de la police genevoise. Des vitrines et des murs de la ville ont en effet été tagués.
A la suite de ces événements, le conseil municipal a posé une seconde condition au dégel de la subvention: l'Usine devra rembourser le montant des dégâts générés lors de la manifestation.