La reconduction du mouvement a été votée à une écrasante majorité. Sur les quelque 1200 personnes présentes mercredi après-midi dans la salle du Palladium, cinq ont voté contre la grève et une vingtaine se sont abstenues.
Manifestation devant le Grand Conseil
L'assemblée s'est prononcée en faveur d'une grève de toute la journée jeudi et non seulement en fin d'après-midi. Une grande manifestation se tiendra sous les fenêtres du Grand Conseil, où sera débattue une loi visant à renforcer le frein à l'endettement.
Comme mardi, les employés de nombreux secteurs de l'Etat étaient présents lors de l'assemblée: enseignement, police, administration, santé, affaires sociales, justice, handicap, Université, Hospice général, chômage.
Les débats ont largement porté sur la stratégie à adopter pour durer et ainsi faire revenir le gouvernement sur sa volonté de réduire les charges en personnel de 5%.
Fonctionnaires et maçons ensemble
Mercredi, les grévistes de la fonction publique s'étaient joints aux maçons, qui avaient débrayé, pour une grande manifestation dans la matinée au centre-ville de Genève, bloquant notamment le pont du Mont-Blanc.
Le pont était noir de monde, ont constaté des journalistes sur place. Près de 3000 maçons et 4500 fonctionnaires genevois ont répondu à l'appel, selon le décompte des syndicats. Le trafic a été perturbé au centre-ville.
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Proposition du Conseil d'Etat refusée
Le Comité unitaire de lutte de la fonction publique avait refusé en matinée la proposition du Conseil d'Etat. Celui-ci voulait continuer à rencontrer les représentants des fonctionnaires en petite délégation, sans ouvrir la discussion à tous les syndicats.
"Le gouvernement a légèrement entrouvert la porte aujourd'hui, mais il se moque encore de nous", a lancé Paolo Gilardi, du Syndicat des services publics. Il a dit attendre un soutien réel des deux magistrats de gauche, Anne Emery-Torracinta, en charge de l'Instruction publique, et Antonio Hodgers, chef du Département de l'aménagement, du logement et de l'énergie.
Controverse
Interrogé dans l'émission Forum, le conseiller d'Etat Mauro Poggia a regretté que le cartel intersyndical du personnel de l'Etat ne se soit pas présenté à cette réunion.
Marc Simeth, président du cartel intersyndical du personnel de l'Etat rappelle que le courrier adressé au Conseil d'Etat est signé d'un comité unitaire. Le magistrat lui a répondu "vous faites croire que vous avez face à vous un conseil d'Etat imperméable, c'est faux!"
ats/tmun