Modifié

Les fonctionnaires genevois lancent un référendum contre le gel de l'embauche

Environ 7000 grévistes s'étaient rassemblés contre le "Personal stop" le 12 novembre à Genève. [Magali Girardin]
Environ 7000 grévistes s'étaient rassemblés contre le "Personal stop" le 12 novembre à Genève. - [Magali Girardin]
A Genève, le Cartel intersyndical de la fonction publique a officiellement lancé mardi le référendum contre le renforcement du frein à l'endettement ou "Personal Stop".

Soutenu par l'ensemble de la gauche, il a jusqu'au 11 janvier pour recueillir 7403 signatures. "Notre objectif est de récolter 10'000 signatures en dix jours ou 20'000 en vingt jours", a déclaré devant les médias Marc Simeth, président du cartel.

Votée par la majorité de droite du Grand Conseil, la loi imaginée par le PLR limite les charges de fonctionnement et du personnel jusqu'à ce que la dette diminue au niveau des revenus annuels de l'Etat, soit 8 milliards de francs.

Dette de 13 milliards

Le canton de Genève est endetté pour plus de 13 milliards. Les référendaires craignent 25 ans de blocage des engagements, alors que la population va augmenter de 0,6% par an. Les besoins vont s'accroître aussi, a indiqué Marc Simeth, qualifiant cette loi d'"aberration".

Emblématique d'une logique de déstructuration des services publics, cette loi aura des effets sur la société à long terme, a mis en garde Paolo Gilardi, du Syndicat des services publics.

ats/sbad

Publié Modifié

"Privatisation des services publics" en vue?

Le PS voit dans cette loi une privatisation des services publics. "L'Etat ne pourra plus fonctionner, à moins de déléguer des prestations au privé", a avancé la députée Lydia Schneider Hausser.

"La population genevoise est prise en otage, a relevé M. Simeth. Elle devrait se demander qui va profiter de la privatisation et qui va payer des prestations plus chères."

Certaines charges contraintes, comme celles liées aux intérêts de la dette et aux subsides d'assurance-maladie, augmentent chaque année. "Il faudra trouver des économies ailleurs", a souligné Mme Schneider Hausser.