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Les domiciles de deux imams de la mosquée de Genève perquisitionnés

Attentats de Paris - GE: des perquisitions ont eu lieu au domicile d’imams attachés à la mosquée du Petit-Saconnex
Attentats de Paris / GE: des perquisitions ont eu lieu au domicile d’imams attachés à la mosquée du Petit-Saconnex / 19h30 / 2 min. / le 26 novembre 2015
Les forces de l'ordre françaises ont mené dans la nuit de mercredi à jeudi une perquisition aux domiciles français de deux imams de la mosquée du Petit-Saconnex à Genève, rapporte la Tribune de Genève.

Les deux imams français de la mosquée du Petit-Saconnex résident à Ferney-Voltaire, dans l'Ain, près de la frontière franco-suisse. Les gendarmes recherchaient des documents et éléments informatiques, indique le quotidien genevois sur son site.

La Fondation culturelle islamique de Genève, qui gère la mosquée de Genève, a indiqué qu'elle "prend note des perquisitions administratives".

"Les autorités ont fait signer un document aux deux imams qui atteste qu'aucun objet pouvant donner suite à des poursuites judiciaires n'a été trouvé", a-t-elle ajouté.

Deux imams fichés en France

Une enquête de la Tribune de Genève avait révélé en août dernier que deux des trois imams de la Grande Mosquée étaient fichés en France. Ils feraient l'objet d'une fiche "S",  évoquant un "individu susceptible d’appartenir à la mouvance islamiste radicale internationale".

La Fondation avait répondu le 19 novembre à ces accusations. Selon elle, "rien ne prouve l'existence de fiche S" les concernant.

>> Lire aussi : Des perquisitions au sud de Bruxelles en lien avec la menace terroriste

tmun avec ats

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Lieu de rencontre d'extrémistes?

Le quotidien genevois avait également révélé que la Grande Mosquée de Genève serait le lieu de rencontre d'un groupe aux idées extrémistes. L'un de ses membres, âgé de 20 ans, venait de partir pour la Syrie.

Interrogés par le journal, les responsables de la mosquée du Petit-Saconnex disaient ne pas pouvoir contrôler tous leurs fidèles. "On ne ferme pas les yeux! Il n’y a pas d’endoctrinement de jeunes. Mais si certains vont en Syrie, ce n’est pas de notre responsabilité."

Plus de 10'000 personnes fichées en France

Plus de 10'000 personnes font en France l'objet de fiches dites "S" de renseignement. Parmi elles, plus de la moitié sont fichées comme étant des islamistes radicaux ou des individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste.

En Suisse, "il n'y a pas de cadre légal pour arrêter quelqu'un sur cette base", avait indiqué l'Office fédéral de la police au quotidien Le Temps. La possibilité de révoquer le permis de séjour des personnes concernées existe, sur la base de la Loi sur les étrangers. Cela ne s'applique cependant pas aux ressortissants français qui bénéficient de la libre circulation des personnes.