Depuis les trois jours de grève qui ont eu lieu du 10 au 12 novembre, le dialogue a été renoué avec le Conseil d'Etat. "Mais pour l'instant, il n'y a rien", a déclaré mardi Marc Simeth, président du Cartel intersyndical de la fonction publique, devant l'assemblée générale du personnel qui s'est tenue dans l'après-midi.
Le comité unitaire de lutte des services publics exige du Conseil d'Etat qu'il retire les mesures structurelles destinées à réduire de 5% la masse salariale d'ici trois ans. Il lui a fixé un délai à mercredi midi.
Manifestation au centre-ville de Genève
Après l'assemblée générale du personnel, les fonctionnaires sont descendus dans la rue afin de faire entendre leur mécontentement. Environ 7000 personnes ont défilé dans les rues de Genève et demandé au gouvernement d'abandonner ses projets d'économies.
La manifestation a rassemblé des fonctionnaires, du personnel de l'hôpital, des employés du secteur social, mais aussi des étudiants et des représentants du monde culturel.
Une nouvelle assemblée générale décidera mercredi après-midi de reconduire ou pas le mouvement jeudi.
ats/tmun/olhor
Grève suivie de manière variable mardi
La grève a été bien suivie mardi par les travailleurs sociaux. Mais dans certains secteurs, comme la santé où un service minimum est exigé par l'Etat, les effectifs sont déjà tellement réduits que le personnel ne peut pas participer au mouvement, ont rappelé des intervenants.
Dans l'enseignement, 60 à 65% des maîtres du cycle d'orientation ont fait grève, selon la Fédération de leurs associations. Ils étaient 35% au post-obligatoire, soit moitié moins qu'il y a trois semaines, a relevé Marzia Fiastri, de l'Union du corps enseignant secondaire genevois.
Le personnel de l'Etat mobilisé à Neuchâtel
Le personnel de l'Etat s'est aussi mobilisé mardi en fin d'après-midi à Neuchâtel, dans la cour du Château, où les députés tentaient de se doter d'un budget 2016, non sans douleur.
Environ 400 personnes ont manifesté contre les mesures d'économies prévues. Le syndicat n'exclut pas d'opter pour des actions plus musclées si le parlement ne les entend pas.