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Le Parlement genevois retouche le compromis sur la mobilité dans le canton

Genève a dû renoncer à 2% de ses recettes fiscales l'an dernier, selon le sondage. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La moyenne ceinture routière du canton, qui comprend le pont du Mont-Blanch, sera rendue plus lisible. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Au terme de plus de 7h de débats, le Grand Conseil genevois a accepté vendredi soir une loi pour fluidifier le trafic en prenant en compte tous les modes de transports. Le peuple tranchera en juin.

Le texte, qui est un contre-projet à l'initiative des Verts "Pour des transports publics pour rapides", a été accepté par 57 voix (PLR, PDC et PS) contre 33 (UDC, Ensemble à Gauche, quelques MCG et quelques Verts) et 2 abstentions.

"Il n'existe pas de formule magique et le compromis voté ne satisfait pas tout le monde", a prévenu le conseiller d'Etat chargé des transports Luc Barthassat.

Priorités par zones

L'objectif est d'optimiser les modes de déplacements tout en écartant le trafic de transit. Chaque zone aura ainsi ses priorités.

Dans les centres des communes suburbaines et de Genève, la priorité sera donnée aux transports publics et à la mobilité douce, comme le voulait la gauche.

La moyenne ceinture routière du canton, qui inclut le pont du Mont-Blanc dans l'attente d'une traversée du lac, sera rendue plus lisible, comme le voulait la droite.

En revanche, le PLR est parvenu à supprimer le projet de parking payant pour les deux-roues au centre de Genève.

ats/bri

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Le point de vue des partis

"Les Verts se sentent trahis", a déclaré le député écologiste Mathias Buschbeck. Son parti avait annoncé avant la séance plénière qu'il retirerait son initiative constitutionnelle si le Grand Conseil votait le contre-projet sorti de commission sans amendement.

Les socialistes ont défendu un "choix objectif de la raison", car le statu quo n'est pas tenable.

L'UDC a jugé ce compromis contreproductif pour l'économie.

L'extrême gauche refusait le retrait de l'initiative.

Le MCG était divisé. A tel point, qu'une dispute a éclaté entre les tenors du parti.