La suspension a été votée par 190 voix contre 160 et 95 abstentions, a indiqué Marc Simeth, président du cartel intersyndical de la fonction publique. Cette décision a été motivée par un certain essoufflement du mouvement et par la volonté de laisser du temps au gouvernement pour répondre, a-t-il précisé. La suite de la lutte sera décidée mercredi soir.
L'assemblée du personnel, qui était réunie à La Praille, a aussi décidé de manifester jeudi en marge des débats du Grand Conseil sur le budget.
Austérité dénoncée
Après cette réunion à La Praille, les grévistes et les sympathisants ont rejoint en cortège la Place Neuve. Ils déplorent la politique d'austérité du Conseil d'Etat et le démantèlement social qui en découle.
Les fonctionnaires se battent contre la coupe de 1% sur les charges de personnel et les subventions prévues dans le budget 2016. Les syndicats demandent aussi que le gouvernement abandonne son projet de réduire de 5% la masse salariale de l'Etat d'ici 2018.
Le Conseil d'Etat propose pour y parvenir d'augmenter le temps de travail des fonctionnaires de 40 à 42 heures. Ils contestent aussi le gel de l'embauche.
ats/hend
Contexte sécuritaire exceptionnel
Les syndicats de police soutiennent inconditionnellement la grève, ont-ils fait savoir dans un communiqué. Mais étant donné le contexte sécuritaire exceptionnel que connaît le canton, le groupement des associations de police (GAP) a renoncé provisoirement à appeler ses membres à se mettre en grève.
Les chauffeurs de taxi ont également fait la grève mardi pour protester contre la concurrence déloyale à laquelle ils sont confrontés. Ils ont uniquement assuré les courses à destination de l'hôpital. Il n'y avait aucun taxi, a constaté le porte-parole de l'aéroport. Les passagers ont été dirigés vers les transports publics.