Antonio Hodgers entend également inscrire la création de lieux de sortie, notamment, dans le plan directeur cantonal. Cette réflexion intervient après le dépôt de la pétition munie de 13'000 signatures pour soutenir l'Usine. "Je crois que l'Usine a mené un combat nécessaire et salutaire", relève le magistrat cantonal chargé de l'Aménagement.
Le "Sentier culturel", c’est son nom, devrait voir le jour dans les années à venir dans le périmètre Praille-Acacias-Vernets, en bordure de la route des Jeunes, près de la Pointe de la Jonction. Antonio Hodgers vient de mandater la Ville de Genève pour intégrer dans le développement du quartier - qui compte déjà la Parfumerie et le Théâtre du Loup - des lieux alternatifs de vie nocturne et de culture centralisés.
"D'ici deux à dix ans"
"Ca devrait prendre entre deux et dix ans pour finaliser le projet", estime Rémy Pagani, conseiller administratif chargé de l’Aménagement pour la Ville de Genève. Le temps nécessaire notamment à l’acquisition des terrains, en partie occupés par la multinationale Firmenich.
"C’est par la maîtrise du foncier que nous parviendrons à mettre à disposition des lieux de sortie abordables pour tous", résume Antonio Hodgers. Le magistrat entend également intégrer dans le plan directeur cantonal la réalisation de lieux culturels et de sortie pour chaque futur quartier.
"Il est important de protéger un certain nombre d'espaces pour la vie culturelle nocturne. (...) Il est nécessaire pour cela d'intégrer ces lieux dans les plans localisés de quartier, il faut donc une volonté politique en amont."
Laetitia Guinand/lgr
"Oui moi je crois que l'Usine a mené un combat nécessaire et salutaire, finalement on est dans une logique à Genève ou en Suisse où l'on subit une vague conservatrice où on ne tolère plus la différence et au bout d'un moment quand on dresse telle catégorie de la population contre telle autre on aboutit à des conflits tels qu'on les a connus récemment dans une nuit tragique à Genève. Il est important de protéger finalement un certain nombre d'espaces pour la vie culturelle nocturne et une vie nocturne accessible aux plus jeunes. Il est nécessaire pour cela d'intégrer finalement ces lieux dans les plans localisés de quartier c'est-à-dire en amont de la planification afin de décréter d'une manière politique que par exemple le prix au mètre carré est deux fois moins cher que celui d'un bureau classique donc il faut une volonté politique en amont pour offrir des prix accessibles et par conséquent d'avoir une bière à un prix décent."