Incarcéré depuis le 2 janvier au quartier cellulaire des Hôpitaux universitaires genevois (HUG), Dominique Warluzel aurait rudoyé un aide-soignant qui s'en est ouvert à sa hiérarchie. Conséquence: la direction de Champ-Dollon a porté plainte.
Le Ministère public genevois, qui a convoqué l'ex-ténor du barreau pour une confrontation le 26 février, lui reproche d'avoir posé ses doigts sur la gorge de l'infirmier en lui jetant: "Je vais m'occuper de ta carrière." Une version contestée par le principal intéressé, selon le site du quotidien.
A l'issue de ce rendez-vous, il pourrait être prévenu pour violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires, car le soignant est un employé de l'Etat.
Des faits survenus le 4 février
L'avocat Pascal Maurer, qui défend Dominique Warluzel avec Jacques Barillon, a indiqué que le Tribunal des mesures de contrainte avait connaissance de cet épisode, survenu le 4 février, lorsqu'il s'est prononcé pour la libération provisoire de Dominique Warluzel en échange d'une caution de 200'000 francs.
>> Lire : L'avocat genevois Dominique Warluzel libéré sous caution
"Nous avons expliqué que cet épisode était lié à son état de santé et n'avait pas l'importance que le Ministère public voulait lui donner", assure-t-il dans la Tribune. Selon lui, c'est pourquoi la libération a été assortie de l'obligation de se soumettre à un suivi psychothérapeutique régulier.
jgal
Les débuts de l'affaire Warluzel
Dominique Warluzel a été arrêté en début d'année après avoir tenté de tirer sur une aide-soignante dans une suite de l'hôtel La Réserve. Il est prévenu de tentative de meurtre et de mise en danger d'autrui.
Depuis un double accident vasculaire-cérébral (AVC), survenu en 2013 et 2014, son état de santé s'est détérioré aussi bien sur le plan physique que psychique.