Le Grand Conseil genevois a voté par 53 voix contre 43 une loi qui abroge celle qu'il avait lui-même adoptée en novembre 2015. Cette législation n'était pas encore entrée en vigueur puisqu'un référendum avait abouti et devait être soumis au peuple dans les prochains mois.
Le mécanisme abandonné empêchait l'engagement de fonctionnaires tant que la dette genevoise ne serait pas massivement réduite. Ce mécanisme, proposé par le PLR et soutenu par la droite, avait trouvé une majorité grâce au soutien du Mouvement citoyens genevois (MCG).
Revirement du MCG
Entretemps, le MCG a retourné sa veste, estimant que le Conseil d'Etat avait dépeint un tableau trop noir de l'état des finances publiques. Il s'est rangé aux côtés de la gauche pour déposer il y a deux semaines un texte de loi annulant le "Personal Stop".
L'Entente et l'UDC ont fustigé le revirement du MCG. Selon eux, il est honteux de priver les Genevois d'un vote sur un sujet aussi important, l'abrogation de la loi rendant caduc le référendum, signé par 20'000 citoyens.
Soulagement du Conseil d'Etat
En revanche, l'abandon du gel des embauches constitue un soulagement pour le Conseil d'Etat. Le gouvernement genevois, pourtant de majorité bourgeoise, trouvait en effet ce corset trop rigide.
La décision du Grand Conseil devrait par ailleurs faciliter les délicates tractations en cours avec la fonction publique. Le "Personal Stop" était l'un des grands sujets de mobilisation des fonctionnaires ces derniers mois.
Mathieu Cupelin/dk