"Totem" composé de voitures de course, artisans de sellerie et casques de réalité virtuelle: au Salon de l'auto de Genève, qui se tient à Palexpo jusqu'au 13 mars, les constructeurs étendent leur palette pour impressionner les visiteurs et se singulariser face à leurs concurrents.
De vieilles recettes ont toujours cours dans ce grand rendez-vous de l'automobile: des jeunes femmes en robe satinée prennent la pose, en particulier sur les stands des constructeurs italiens. Ecrans géants et bandes sonores restent aussi la règle pour attirer l'attention du chaland.
Sur un salon, il faut montrer aux gens des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de voir.
Chez les spécialistes du "premium" à l'allemande comme BMW et Mercedes, on privilégie les démonstrations techniques révélant les entrailles des moteurs. Le français Renault a également souhaité insister sur le volet technologique.
"Sur un salon, il faut montrer aux gens des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de voir", explique Frédéric Favre, responsable chez Renault. Le groupe français a ainsi monté en arrière-plan un "totem" tournant, composé de deux monoplaces (Formule 1 et Formule électrique) accolées.
Surface limitée
Le salon de Genève offre des dimensions réduites par rapport à ceux de Francfort ou Paris, relève le responsable de la communication de Ford France Fabrice Devanlay.
Du coup, "la surface maximum du stand est limitée, quel que soit le poids que l'on représente sur le marché", confie-t-il, contrairement à Francfort où les constructeurs allemands élaborent de véritables cathédrales à la gloire de leurs produits.
D'où la nécessité de se distinguer des autres. La marque à l'ovale insiste particulièrement cette année sur le luxe, et expose des outils d'artisans à côté d'échantillonneurs qui permettent de toucher le grain des cuirs.
Expérience de réalité virtuelle
Filiale du groupe français PSA Peugeot Citroën, la marque DS, qui vise elle aussi une clientèle aisée, a fait quant à elle venir sur les salons ses propres selliers pour des démonstrations.
Nous ne voulons pas seulement parler de nos voitures.
Elle propose également aux visiteurs une expérience de réalité virtuelle: "on chausse des lunettes et on se retrouve place de la Concorde" à Paris au volant d'une citadine DS3, qu'il est aussi possible de configurer, détaille Arnaud Ribault, chargé des ventes et du marketing.
On retrouve de telles lunettes dans les espaces de Toyota et de Jeep. Cette marque du groupe Fiat Chrysler (FCA) fait ainsi évoluer les amateurs sur une plage californienne, au volant d'un gros 4x4 Wagoneer des années 1970.
Ambiance et mise en scène
FCA se distingue à Genève par un gros effort de mise en scène: une Jeep du Débarquement côtoie un ancien cabriolet Fiat 124, dont la descendante du même nom est tapie dans un garage en briques apparentes.
Ambiance plus épurée chez Volvo, où les parquets de bois blond et les canapés design sont autant de clins d'oeil à la culture scandinave, car "nous ne voulons pas seulement parler de nos voitures", affirme le PDG de la marque Hakan Samuelsson.
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afp/dk