Invité par les Etats-Unis et le Canada, le dalaï-lama s'est exprimé vendredi lors d'une conférence à l'Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) de Genève en marge d'une session du Conseil des droits de l'homme.
Mais cette invitation n'a pas plu à la Chine. Celle-ci a voulu annuler la conférence, indique vendredi Le Temps sur son site. Selon Pékin, l'invitation du guide spirituel tibétain, qualifié de séparatiste, viole la souveraineté chinoise.
Pressions sur l'IHEID
La mission de Chine auprès de l'ONU a donc invité l'ensemble des missions diplomatiques ainsi que les organisations internationales à ne pas assister à cette rencontre, poursuit le quotidien, précisant que des pressions ont aussi été exercées sur la Confédération et l'IHEID.
Pour ce dernier, il n'était pas question d'annuler la conférence où deux autres Prix Nobel de la paix étaient invités: la journaliste yéménite Tawakkol Abdel-Salam Karman et l'avocate iranienne Leila Alikarami.
vtom
Le dalaï-lama appelle à réformer l'éducation
Lors de la table ronde, le dalaï-lama a annoncé vouloir oeuvrer en 2016 pour une réforme séculière qui contribuera à un monde plus compatissant.
"Je ne pense pas que la prière apporte la paix dans le monde", a affirmé le chef spirituel bouddhiste dans son appel à l'action. Il promet en 2016 un projet pour une éducation "plus globale" face à un système actuellement "trop orienté".
"Notre génération est témoin de tant de souffrances" que la suivante doit être sensibilisée pour que le reste du 21e siècle "devienne celui de la paix", selon lui.