Les initiants ont quatre mois pour récolter 7403 signatures.
Le premier texte modifie la loi générale sur les zones de développement (LGZD) en révisant les catégories de logements constructibles. Elle fixe un minimum de 80% de logements destinés à la location, soit 30% d'habitations bon marché (HBM), 20% de logements d'utilité publique (LUP) et 30% en loyer libre. Les 20% restants peuvent être de la propriété par étage (PPE) ou autre.
Freiner la spéculation
La moitié des logements réalisés dans ces zones devra l'être par des maîtres d'ouvrage sans but lucratif, comme des coopératives d'habitation. Cette mesure vise à freiner la spéculation, a relevé lundi la présidente des Verts Lisa Mazzone.
La seconde initiative introduit quant à elle un nouvel article stipulant qu'en période de pénurie de logements, les terrains déclassés pour du logement ne peuvent l'être qu'en zone de développement, afin d'empêcher de contourner la LGZD en déclassant en zone ordinaire qui, elle, n'est pas soumise à un contrôle de l'Etat.
ats/fme
Gauche unie
Pour Carole-Anne Kast, présidente du PS, ces textes équilibrés vont servir toutes les catégories de la population. Ils permettent de corriger la situation actuelle. Près de la moitié des nouveaux logements construits ces dix dernières années ont été des PPE ou des villas individuelles.
Ces deux initiatives sont lancées par l'Alternative genevoise - PS, Verts et Ensemble à Gauche - avec le soutien des syndicats, de coopératives d'habitation et d'associations de quartier. La gauche unie entend ainsi "reprendre la main face aux attaques répétées de la droite, notamment du député MCG Ronald Zacharias, et imposer une autre vision du logement", a précisé Pablo Cruchon, de Solidarités.