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Dialogue tendu sur les structures pour réfugiés entre Etat et Ville de Genève

Vue sur Genève. [Fotolia - ocphoto]
Dialogue tendu sur les structures pour réfugiés entre Etat et Ville de Genève / Le Journal du matin / 1 min. / le 25 mars 2016
Genève fait face à un besoin urgent de places d'hébergement supplémentaires pour les requérants d'asile. Mais les divergences de vues entre la Ville et le canton ralentissent la réalisation de structures d'accueil.

Le canton voudrait bâtir une structure provisoire de 380 places au chemin Rigot, près des Nations Unies. Mais la Ville ne veut pas de ce projet, jugeant l'endroit inadapté et peu accueillant.

Le magistrat municipal des constructions Rémy Pagani propose pour sa part de monter des préfabriqués à Montbrillant, tout près de la gare. Mais d'après le conseiller d'Etat Mauro Poggia, ce terrain permettrait de créer 200 places grand maximum, ce qui est insuffisant.

Dialogue tendu dans ce dossier

Autre signe tangible de tension entre les deux parties, l'élu cantonal a été piqué au vif par un discours prononcé mi-mars par un autre magistrat de la Ville, le socialiste Sami Kanaan.

"Je ne vous cache pas que je suis un peu agacé de voir que d'un côté la Ville nous dit que le parc Rigot n'est pas adéquat et nous propose autre chose, ce qui nous oblige à recommencer l'ensemble des études. Et d'un autre côté, un autre membre du conseil administratif de la Ville qui, publiquement, fustige le canton pour ne pas avancer dans les projets en cours", a précisé Mauro Poggia à la RTS.

Rigot et Montbrillant tous deux retenus?

Malgré l'opposition de la Ville, le conseiller d'Etat a donc décidé d'aller de l'avant avec le projet du chemin Rigot, plus avancé. Quant au projet à Montbrillant, il aimerait le réaliser aussi - en plus.

Contacté, Rémy Pagani s'en étonne. Selon lui, il avait été clairement établi entre Ville et canton que ce serait l'un ou l'autre projet. Il maintient que le site de Montbrillant peut accueillir les 380 places souhaitées - et veut mandater des études complémentaires dans ce but.

Ces divergences pourraient donc avoir une incidence: celle de retarder la mise en chantier des nouvelles constructions.

Mathieu Cupelin/jzim

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