L’incident a eu lieu au début de l’année 2015, lors d’un cours d’éducation physique durant lequel les élèves effectuaient des exercices abdominaux. "J’ai voulu corriger sa posture mais à peine l’avais-je effleuré qu’il a bondi en arrière en m’expliquant qu’il ne touchait pas les femmes. J’ai été extrêmement surprise et décontenancée", explique à Mise au Point Corine Casagrande, professeure d’éducation physique à l’école de culture générale Jean-Piaget.
Cas dénoncé à la direction
L’enseignante a dénoncé le cas à sa direction qui a convoqué l’élève et pris contact avec les parents. "Dans un cas comme celui-ci, la première question que nous nous posons est celle du risque de radicalisation de l’élève, précise Francine Novel directrice de l’établissement. Nous avons heureusement pu rapidement dissiper cette inquiétude."
L’élève a pu poursuivre les cours de sport sans entrer en contact physique avec son enseignante ou des élèves féminines. "En l’occurrence, les disciplines pratiquées durant la fin du semestre ne l’exigeaient pas, poursuit la directrice. Mais nous avons expliqué à l’élève que si un contact était obligatoire pour assurer sa sécurité dans un exercice, nous serions obligés de l’exclure du cours."
François Roulet
Cas identique à Bâle
Deux élèves musulmans de la commune de Therwil (BL) ont été dispensés de serrer la main du personnel enseignant féminin, provoquant colère et stupéfaction dans les milieux éducatifs.
Elle a été prise après que les deux jeunes ont déclaré avoir des problèmes avec cette coutume car dans leur religion ils affirment qu'un homme n'a pas le droit de toucher une femme si celle-ci n'est pas la sienne ou si elle n'est pas membre de sa famille.