La nouvelle loi qui doit valider l'accord est déjà prête. Il s’agit du projet de loi sur le pénitentiaire actuellement à l’étude au Grand Conseil. Y figure la possibilité pour le Département de la sécurité de "déléguer à une entité privée tout ou partie des (…) conduites de détenus, des conduites médicales et la surveillance hospitalière".
En échange, les syndicats de police et de gardiens de prison ont obtenus la garantie, également inscrite en creux dans le projet de loi, qu’aucun privé n’accomplisse des missions de surveillance au sein des grands établissements pénitentiaires tel que Champ-Dollon et la Brenaz.
Projet combattu par la gauche et le MCG
La gauche et le MCG combattent violemment ce projet, tout comme le syndicat des agents de sécurité, apparemment exclu des négociations par le magistrat. Mais le consensus trouvé pourrait bien rallier la majorité.
"Il faut que les syndicats soient unis (...) C'est regrettable qu'il y ait un front uni qui ait été rompu par un accord de cette nature", a réagit le député genevois socialiste Christian Dandrès dans l'émission Forum.
"Ouvrir la porte sur la privatisation dans un secteur aussi sensible que celui-ci, avec des tâches importantes et dangereuses, permettra sans doute de privatiser d'autres tâches qui le seraient moins", a encore regretté Christian Dandrès.
Laetitia Guinand/hend