Si l'argent n'est pas versé, les tribunaux seront saisis et une procédure civile engagée. Chaque chauffeur a fait ses comptes, a expliqué vendredi Jacques Roulet, l'avocat des taxis traditionnels genevois, confirmant une information du Temps.
A ce jour, 285 taxis se sont manifestés. D'autres vont se joindre à l'action et le montant du préjudice va gonfler, s'est dit persuadé Jacques Roulet.
Pour l'avocat, l'Etat viole le droit et ses propres décisions en n'imposant pas à Uber de suspendre ses activités à Genève, comme il le lui avait demandé. Il s'appuie sur des décisions de la Cour de justice et du Tribunal fédéral.
16'000 francs par plaignant
C'est pour cette raison que le canton de Genève est visé par cette mise en demeure des chauffeurs de taxi. L'autre mise en poursuite a été adressée au siège de la start-up américaine, à Zurich.
L'avocat a déclaré au Temps que la moyenne des dommages durant les 12 derniers mois s'établit à 16'000 francs par plaignant.
ats/sbad
De son côté, Uber porte plainte contre Taxiphone
Les avocats d'Uber ont pour leur part déposé une plainte pénale contre la centrale Taxiphone pour calomnie, violence et concurrence déloyale le 7 avril dernier auprès du procureur général, affirme vendredi le site de la Tribune de Genève.
Selon la plainte, Taxiphone inciterait ses chauffeurs à l'hostilité envers les clients de l'application Uber. "La plainte porte particulièrement sur un dessin publié par Taxiphone sur sa page Facebook et qui montre deux personnes en train de tabasser un troisième personnage, un chauffeur utilisant l’application Uber manifestement. Le dessin aurait rapidement été retiré de Facebook", écrit la TdG.
Depuis le début de 2015, 134 incidents ont été rapportés à Uber, indique le bureau genevois de la compagnie au quotidien genevois. Plus de soixante concernent des dégâts sur des véhicules et 35 sont des agressions.