L'exécutif municipal genevois, qui se dit attaché à la liberté d'expression, "maintient son autorisation pour que cette exposition se déroule en l'état" jusqu'à dimanche, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué. "Cette exposition de photographies participe à la défense de la liberté d'expression et à la mise en valeur de Genève en tant que capitale des droits humains", écrit-il.
Didier Burkhalter défend la liberté d'expression
Dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a salué la décision de la Ville de Genève: "La liberté d'expression doit être prioritaire", a-t-il dit. Pour le chef du Département des affaires étrangères, l'image qui fait polémique fait office de symbole: "Décrocher (cette) petite photo reviendrait à décliner un très grand droit".
La mort d'un adolescent en question
L'exposition "Place des nations, Place des peuples", compte 58 images du photographe genevois d'origine kurde et arménienne Demir Sönmez. L'une montre une banderole rendant le président turc Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, responsable de la mort d'un adolescent lors d'une protestation à Istanbul: "Je m'appelle Berkin Elvan, la police m'a tué sur l’ordre du Premier ministre turc".
La photographie a été prise en mars 2014, sur ce "lieu symbolique au coeur de la Genève internationale", précise la Ville de Genève.
ats/mo