Modifié

Désavoué par le MCG, Eric Stauffer annonce son retrait de la politique

Le député genevois Eric Stauffer se retire de la politique. [Keystone - Martial Trezzini]
Le Mouvement citoyens genevois en proie à une révolution interne / Le 12h30 / 1 min. / le 30 avril 2016
Candidat à un retour à la présidence du MCG, Eric Stauffer s'est vu préférer vendredi soir Ana Roch. Il démissionne avec effet immédiat de tous ses mandats et arrête sa carrière politique, affirme le fondateur du parti.

"Ma carrière politique s'est arrêtée ce 29 avril", a indiqué le député genevois  au terme de l'Assemblée générale à Meyrin (GE). Une réunion qui était "pipée" selon le fondateur du Mouvement citoyens genevois (MCG) qui avait demandé un vote de confiance.

Il a récolté 58 voix contre 59 à la conseillère municipale de Vernier. Ana Roch succédera au conseiller national Roger Golay qui avait lui-même remplacé Eric Stauffer, président de 2008 à 2012.

Réaction disproportionnée

Agée de 43 ans, elle ne comprend pas la réaction d'Eric Stauffer et "regrette amèrement" ce départ. Le fondateur du parti a toute sa place mais le "MCG n'est pas Eric Stauffer".

Dès ce week-end, Eric Stauffer enverra sa lettre de démission de député. Il refuse de siéger en indépendant. Il se retire aussi de son parti et de son mandat d'administrateur de l'Aéroport de Genève. "Je suis triste pour le MCG", conclut celui qui estime avoir remis le parti en 2012 "dans un état propre" à Roger Golay.

>> L'interview d'Ana Roch :

Ana Roch, présidente du Mouvement Citoyens Genevois (MCG). [Keystone]Keystone
Interview de la nouvelle présidente du MCG, Ana Roch / Le 12h30 / 1 min. / le 30 avril 2016

ats/br

Publié Modifié

Pas indemne

Le parti ne sortira pas indemne de la soirée de vendredi, admet la nouvelle présidente. Epaulée des vice-présidents Pascal Spuhler, Daniel Sormanni, Pascal Seeger et Christian Decorvet, elle souhaite continuer à axer la priorité sur la préférence cantonale en matière d'emploi.

Sous la présidence de Roger Golay, le MCG a consolidé en 2013 sa position de deuxième force politique au Grand Conseil et a poussé la porte du Conseil d'Etat, où il est représenté par Mauro Poggia.