Eric Stauffer, battu par Ana Roch vendredi soir lors de l'assemblée des délégués du MCG, a dénoncé samedi dans Forum un "putsch" contre lui. La nouvelle présidente, selon lui, est le faire-valoir d'"une aile très à gauche du parti".
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Il explique avoir brigué la présidence car il percevait aujourd'hui un "danger vital" pour le parti qu'il a cofondé avec Georges Letellier, sous le slogan "ni gauche, ni droite".
Lorsque j'ai remis les clés du parti à Roger Golay (...), le MCG était une machine à gagner
"Cette alchimie - de se distancer autant de la gauche que de la droite - est très difficile à tenir dans la longueur. J'ai réussi cette mission", se targue Eric Stauffer.
Les "petits comploteurs"
"Lorsque j'ai remis les clés du MCG à Roger Golay, je lui ai remis une maison propre, des élus en ordre de marche. Et le MCG était une machine à gagner", poursuit-il, précisant que le groupe MCG a aujourd'hui "viré sur une gauche extrémiste".
Ce parti est en déliquescence
Eric Stauffer s'en prend aux "petits comploteurs" qui lui ont barré la route d'un retour à la tête du MCG. Il cite notamment "Daniel Sormanni, ancien député socialiste" et "Sandro Pistis, représentant des syndicats de la fonction publique".
Le politicien genevois se montre très dur avec le parti. "Plus personne au MCG n'écrit des textes. Dans les communes, il y a même des conseillers municipaux qui ne vont plus aux séances. Ce parti est en déliquescence", affirme Eric Stauffer. Et de conclure: "Refaire un parti, c'est absolument hors de question."
dk