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Les Genevois votent à nouveau sur le principe d'une traversée du lac

Le conseil consultatif préfère la solution du pont à celle du tunnel pour une traversée du lac. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Les Genevois votent à nouveau sur le principe d'une traversée du lac / Audio de l'info / 1 min. / le 10 mai 2016
Les Genevois se prononcent le 5 juin sur une initiative lancée par les partis bourgeois, qui propose de boucler le contournement autoroutier du canton par une traversée du lac.

Le texte est soutenu par le Conseil d'Etat genevois mais combattu par la gauche. C'est la 4e fois en 30 ans que les citoyens se prononcent sur une traversée du lac pour relier la rive droite à la rive gauche en voiture - un sujet sensible dans le canton et qui n'a jamais réussi à trouver un consensus.

En 2014 les Genevois avaient dit non mais ils se prononçaient sur une traversée de la Rade, plus proche du pont du Mont-Blanc. Le 5 juin, ils votent sur le principe d'une traversée du lac plus en amont dans le Léman.

"Boucle qui manque au périphérique"

Selon Nathalie Fontanet, cheffe du groupe PLR au Grand Conseil genevois, c'est la seule solution pour désengorger le centre-ville: "C'est vraiment la boucle qui manque aujourd'hui au périphérique. Les automobilistes n'ont pas d'autre choix, s'ils souhaitent traverser d'une rive à l'autre, que de passer par le centre-ville et c'est ce que nous devons impérativement éviter pour redonner une qualité de vie au centre-ville."

"Inciter aux transports publics"

Pour les opposants, ce projet est dépassé et ne fera qu'inciter les gens à utiliser encore plus leur voiture. Nicolas Walder, président des Verts genevois, estime qu'il faut effectivement investir dans la mobilité pour désengorger le centre-ville, mais autrement. "On souhaiterait qu'il y ait de nouveaux projets ambitieux pour développer le RER (CEVA), créer de nouvelles lignes, et inciter vraiment la population à utiliser les transports publics. Travailler aussi avec les entreprises pour inciter au covoiturage", explique-t-il.

Si les Genevois acceptent l'idée d'une traversée du lac, il s'agira ensuite de se pencher sur les différentes modalités comme le choix de l'option pont ou tunnel.

Financement incertain

En matière de financement, on parle pour l'instant d'une fourchette allant de 2 à 5 milliards de francs. Les partisans planchent sur un partenariat public-privé parallèlement à un apport de la Confédération. Les opposants, eux, rappellent que Berne ne s'est pour l'instant jamais engagée à mettre un centime dans ce projet.

Tania Sazpinar/oang

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