La géothermie nécessite plusieurs caractéristiques particulières: des roches calcaires, poreuses et perméables, parcourues par des failles où l'eau peut facilement s'écouler. Il faut également des réservoirs d'eau situés de 500 à 3000 mètres de profondeur, avec des températures de 25 à 120 degrés.
Les analyses effectuées durant deux ans à Genève ont permis de réaliser une cartographie détaillées du sous-sol du canton. Celle-ci a identifié cinq zones propices à cette technologie: la Champagne genevoise, le Mandement, la région Puplinge-Versoix, le secteur Veyrier-Troinex-Meyrin et la région des Trois-Chêne.
Le Conseil d'Etat vise à chauffer les deux tiers des ménages genevois au moyen de cette technologie, qui aurait le triple avantage d'être locale, renouvelable et disponible en continu. Les nouveaux quartiers devraient être les premiers à en bénéficier.
Risques sismiques
L'exploitation géothermique comprenant des risques sismiques, les autorités se sont voulues rassurantes en précisant que les forages se feront progressivement, à un rythme calculé et à un niveau relativement peu profond, ce qui devrait éviter les secousses.
Pour mémoire, plusieurs projets alémaniques ces dernières années ont dû être arrêtés à la suite de tremblements de terres causés par les forages.
Sylvie Belzer/hend