En 2012, l'opération de déstockage des sédiments charriés chaque année par l'Arve avait eu des conséquences catastrophiques pour la faune et la flore. C'est pourquoi un nouveau mode de gestion a été décidé conjointement par les autorités franco-suisses en remplacement de l'habituelle chasse (abaissement complet du Rhône).
Cette fois, le niveau du Rhône à Verbois n'a été abaissé que de 12 mètres. Par ailleurs, le taux de matières en suspension est analysé 24 heures sur 24. Un total d'environ 3000 prélèvements sera effectué durant les douze jours nécessaires à ce procédé de gestion inédit. Suivant le taux atteint, les opérateurs peuvent adapter l'ouverture des vannes en conséquence.
Zones refuge
Des pêches de sauvetage ont également été organisées au cours de l'abaissement des retenues, permettant de mettre 2 tonnes de poissons en sécurité. Des zones refuge ont également été aménagées le long du Rhône afin que les poissons trouvent des caches. Ces différentes mesures semblent porter leurs fruits.
"Cet abaissement partiel est une réussite puisqu'il a permis d'obtenir des solutions plus respectueuses pour l'environnement", se réjouit Christian Brunier, directeur général des Services industriels de Genève (SIG). Le bilan complet prendra cependant quasiment une année.
ats/gax
300 à 400 personnes mobilisées
Le nouveau mode de gestion du stock de sédiments a été choisi parmi les 12 scénarios différents qui ont été analysés depuis la chasse de 2012 pour mettre en oeuvre un mode de gestion plus respectueux de l'environnement. Il mobilise entre 300 et 400 personnes. L'objectif est de déstocker 1 à 1,5 million de m3 de sédiments du fleuve.
Evacuer cette masse de sables fins, limons et argiles est nécessaire pour garantir la sécurité des populations riveraines, notamment dans le quartier de la Jonction et dans le village de La Plaine. Cela permet également de garantir la sûreté des installations hydroélectriques.