Genève accepte la traversée du lac et refuse le projet sur les logements
Le principe de la grande traversée du lac a été accepté par les Genevois dimanche. En revanche, le non l'emporte de justesse pour la Loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d'habitation (LDTR).
Soutenue par le Conseil d'Etat genevois mais combattue par la gauche, la grande traversée du lac est acceptée à 62,8%, selon les résultats définitifs communiqués dimanche après-midi par la Chancellerie genevoise.
C'est la quatrième fois en 30 ans que les citoyens se prononçaient sur une traversée du lac pour relier la rive droite à la rive gauche en voiture. En 2014, les Genevois avaient dit non, mais ils se prononçaient sur une traversée de la rade, plus proche du pont du Mont-Blanc.
La modification de la Loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d'habitation (LDTR) est quant à elle repoussée de justesse, à 51,8%. Le projet visait à faciliter le rachat de leur appartement par les locataires en place.
Mobilité et imposition
Les Genevois ont également refusé de donner la priorité aux transports publics dans la circulation. Ils ont rejeté l'initiative des Verts à une majorité de 58,7%. Ils ont dit oui au contre-projet à 67,8%. Ce texte accorde la priorité aux transports publics en zones urbaines seulement.
Enfin, les électeurs ont soutenu la modification de la loi portant sur les forfaits fiscaux. Cette adaptation de la loi cantonale à la législation fédérale a reçu l'approbation de 54% des votants.
"La victoire d'une certaine concertation"
Ce résultat permet de continuer les études et surtout rediscuter à Berne à propos d’un financement, explique dans l'émission Forum le conseiller d'Etat Luc Barthassat. "Aujourd'hui, c'est la victoire d'une certaine concertation pour présenter un projet commun", ajoute-t-il.
Luc Barthassat précise qu'un groupe de travail sera prochainement constitué afin de s'affairer à présenter un projet à la Confédération d'ici quelques années.
dk avec ats
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Coupes budgétaires refusées en ville de Genève
En Ville de Genève, les électeurs ont rejeté dimanche les coupes d'environ 7 millions de francs dans le social et la culture. A une majorité confortable de 60%, ils ont refusé de réduire les lignes ad hoc du budget municipal 2016 et qui étaient attaquées par deux référendums.
Le premier s'opposait à une baisse de plus de 4 millions de francs, soit une coupe linéaire de 2,5% par rapport à 2015, dans les services municipaux et les prestations à la population. Cette économie a été refusée par 29'201 non, contre 19'216 oui, soit une proportion de non de 60,3%. Le second référendum contestait les coupes de plus de 3 millions dans les prestations sociales, la culture et le tissu associatif. Ces coupes ont, elles aussi, été refusées par 61,7% des votants (29'796 non, contre 18'509 oui). Le taux de participation s'est élevé à 43,7%.
Les deux référendums avaient été lancés fin décembre par la gauche, les syndicats et les associations culturelles et sociales.