Christian Cudré-Mauroux a jusqu'à mardi prochain, veille de la prochain séance du Conseil d’Etat, pour décider s'il accepte de démissionner "de son plein gré" de la police genevoise. S'il refuse, il pourrait se voir réintégrer avec dégradation. C'est en tout cas la sanction proposée par le conseiller d'Etat en charge de la Sécurité Pierre Maudet.
Le collège des magistrats réuni mercredi matin n’a pour l’instant pris aucune décision formelle. La mission a simplement été confiée à son président François Longchamp de négocier le départ volontaire du numéro deux de la police.
Marc Baudat, le président de l'Union de Personnel du Corps de Police, ne comprend pas cette décision. "Je suis surpris d'apprendre ce que j'appellerai un marchandage de justice, puisque si on est prêt à admettre qu'il démissionne de lui-même sans lui reprocher de faute, c'est donc qu'il n'a pas commis de faute qui entraînerait une sanction et à ce moment-là il n'y a pas lieu de proposer ce marché."
Christian Cudré-Mauroux conteste
Pour rappel, Christian Cudré-Mauroux, aujourd'hui suspendu, risquait jusqu'à la révocation pour avoir notamment failli à ses devoirs avant la manifestation sauvage du 19 décembre dernier en ne prêtant pas une attention suffisante aux renseignements.
C’est ce que concluait l’enquête administrative ouverte à son encontre par Pierre Maudet et que conteste toujours le chef des opérations de la police genevoise. Contactés par la RTS, Pierre Maudet et Christian Cudré-Mauroux se refusent pour l’instant à tout commentaire.
A noter que la sous-commission du Grand Conseil qui mène sa propre enquête sur la gestion des événements du 19 décembre, devrait rendre son rapport début septembre.
Laetitia Guinand/hend