Les élus critiquent les propos tenus dans la presse française par Luc Barthassat. Le magistrat souhaite en effet dans un article du Messager en date du 9 juin que les Français participent au financement des aménagements demandés pour permettre un raccordement sur leur territoire.
Mais les membres de l’Assemblée générale de coopération du Genevois français, autrement dit l’Arc qui va du Chablais au Pays de Gex en passant par la Haute-Savoie, refusent d’être mis devant le fait accompli.
20'000 voitures de plus
Dans la lettre signée par leur président Jean Denais, également maire de Thonon-les-Bains, il est dit qu’une participation financière française ne peut en aucun cas être à la base des discussions que Luc Barthassat entend mener dès le mois de juillet avec tous les acteurs concernés par la Traversée. Et que faute d’éclaircissements, ces élus suspendront leur collaboration aux travaux de la traversée du lac.
L’inquiétude des élus français ne date pas d’hier. Le surcroît de trafic que la traversée devrait générer, une étude suisse parle de 20'000 voitures de plus par jour sur les routes d’Annemasse et du bas-Châblais, s’ajoute à une pression prévue sur le foncier toujours du côté français. Les élus réclament donc notamment deux raccordements supplémentaires pour soulager la région.
Laetitia Guinand/lan