Le secret médical doit être garanti pour protéger la société, estiment les initiants.
Après les meurtres d’Adeline et de Marie, le Grand Conseil genevois avait pourtant approuvé à une courte majorité un texte pour contraindre la transmission aux prisons d’informations médicales sur les détenus jugés dangereux.
Eviter un automatisme
Pour les signataires, il ne s'agit pas de faire machine arrière, mais d'éviter un automatisme. L'initiative prévoit donc que le médecin qui évolue en milieu carcéral puisse toujours lever le secret médical si nécessaire, mais qu'il ne doit pas y être forcé.
Actuellement, le texte approuvé par le Grand Conseil oblige le thérapeute à évaluer sur demande des autorités pénitentiaires la dangerosité de certains détenus.
C'est une erreur pour l'AMG, qui estime qu'un généraliste, une diététicienne ou un physiothérapeute n'a pas les connaissances nécessaires pour décréter un patient dangereux. Cette évaluation revient aux experts, préconise l'AMG.
Responsabilité trop lourde
En clair, les médecins ne veulent pas endosser une responsabilité nouvelle, pour laquelle ils ne sont pas formés.
Après le dépôt et la validation des signatures, le texte sera soumis au Grand Conseil. Si ce dernier le refuse, la population genevoise devra trancher.
Cédric Guigon/kkub