L'aéroport de Genève-Cointrin prévoit une augmentation de 60% du nombre de ses passagers d'ici une quinzaine d'années, de 16 millions par an actuellement à environ 25 million à l'horizon 2030. A Genève, la société civile veut avoir son mot à dire concernant le développement futur de l'aéroport.
Actuellement, la Confédération, le canton et le conseil d'administration de l'aéroport définissent l'avenir de l'aéroport dans le Plan secteur d'infrastructure aéroportuaire (PSIA).
Onze associations réunies
Onze associations de riverains et environnementales se sont donc réunies sous le nom de CARPE ("Coordination régionale pour un aéroport de Genève urbain, respectueux de l'environnement et de la population"), dans l'espoir de peser plus lourd dans la balance.
Pour Lisa Mazzone, conseillère nationale verte genevoise et présidente de cette coordination d'associations nouvellement formée, ce regroupement était nécessaire pour mieux se faire entendre.
"On a beaucoup de peine d'une part à obtenir les informations liées au développement de l'aéroport, et d'autre part à pouvoir dialoguer en tant qu'associations environnementales et de riverains", explique-elle.
Discuter, oui, mais plus tard
Les discussions sont pilotées au niveau de la Confédération par l'Office fédéral de l'aviation civile. Selon sa porte-parole Martine Reymond, le processus est loin d'être terminé et la société civile aura bel et bien l'occasion de s'exprimer, mais plus tard.
"Le projet prévoit une base (de travail, ndlr), préparée par les autorités et l'aéroport. On ne peut pas introduire dès le début une discussion avec tous les habitants de Genève, on n'arriverait jamais à avoir une première base."
Cette période de consultation devrait intervenir durant le premier semestre 2017 après la publication du projet de la fiche PSIA. Après la période de consultation, la fiche PSIA sera consolidée avant d'être soumise à l'approbation du Conseil fédéral.
Initiative déposée mi-août
Pas suffisant pour la coordination d'associations, qui a d'ores et déjà annoncé le dépôt d'une initiative populaire à la mi-août. Ils espèrent ainsi que les Genevois puissent décider aussi du développement de leur aéroport.
Tania Sazpinar/kkub