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Deux initiatives déposées à Genève pour la construction de logements

Des grues travaillent à la construction d'un immeuble à Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Des grues travaillent à la construction d'un immeuble à Genève. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La gauche a déposé jeudi à Genève deux initiatives populaires cantonales intitulées "Construisons des logements pour toutes et tous!". Elles ont récolté plus de 9000 signatures chacune.

Les partis de gauche (PS, Les Verts, Ensemble à Gauche), des syndicats et des associations, dont l'Association suisse des locataires, se sont unis pour porter ces initiatives. Elles doivent favoriser la construction de logements abordables.

La première initiative modifie la loi générale sur les zones de développement en imposant une proportion et une typologie de logements constructibles. Elle fixe un minimum de 80% de logements destinés à la location, dont 50% subventionnés et 30% en loyer libre, et 20% sans contrainte.

Terrains déclassés en zone de développement

La seconde initiative introduit un nouvel article stipulant qu'en période de pénurie, comme c'est le cas actuellement, les terrains déclassés pour du logement ne peuvent l'être qu'en zone de développement. Il s'agit d'empêcher le déclassement de zones ordinaires, non soumises au contrôle de l'Etat.

Les deux textes ont récolté respectivement 9882 et 9569 paraphes, 7403 signatures étant nécessaires pour leur validation.

ats/tmun

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"Des instruments indispensables"

Pour Christian Dandrès, avocat à l'ASLOCA, "ces deux initiatives sont des instruments indispensables pour rétablir un ratio de logements qui correspond aux capacités financières de la majorité des Genevois". Les initiants rappellent que depuis dix ans, 50% des logements construits sont des appartements à vendre ou des villas, inaccessibles à 85% de la population.

"S'il n'y a pas de contre-projet, la votation aura probablement lieu le printemps prochain. Vu l'accueil que nous avons reçu aux stands, je pense que ce sera très facile de la gagner", a indiqué avec optimisme Pablo Cruchon de SolidaritéS.