Les HUG renforcent la lutte contre les agressions sur leur personnel

Les Hôpitaux universitaires genevois dénoncent les violences commises envers leurs collaborateurs
Les Hôpitaux universitaires genevois dénoncent les violences commises envers leurs collaborateurs / Couleurs locales / 1 min. / le 1 septembre 2016
Les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) prennent des mesure pour lutter contre le phénomène "inacceptable" des violences contre le personnel. En trois ans et demi, 99 collaborateurs en ont été victimes.

"C'est un sujet dont on parle peu, sauf dans des cas extrêmement graves comme celui du drame d'Adeline", a déclaré jeudi Bertrand Levrat, directeur des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Or, reflétant l'évolution de la société, le phénomène de la violence à l'égard du personnel est en hausse.

Se situant aux environs de 20 à 23 par an en 2013 et 2014, le nombre de cas a passé à 32 en 2015. Il se monte déjà à 23 pour le seul premier semestre de 2016. Et ces chiffres ne tiennent pas compte des agressions verbales, pain quotidien du personnel, note le directeur.

Patients ou proches violents

Les violences sont le fait de patients ou de leurs proches, essentiellement dans les services de psychiatrie ou aux urgences où les temps d'attente peuvent entraîner des frustrations. Coups de poing, de pied, morsures, tentatives de strangulation, il s'agit d'agressions physiques fortes. Récemment une soignante a reçu un coup de couteau à l'épaule, a rappelé Bertrand Levrat.

Dans le détail, sur la période de janvier 2013 à juillet 2016, 60% des cas sont classés dans le plus haut degré de gravité, a souligné André Laubscher, directeur des soins aux HUG. Ils ont nécessité une intervention physique du service Prévention-Sécurité-Surveillance (SPSS) des HUG qui compte 29 agents de sécurité.

ats/tmun

Publié Modifié