Arrivés à quatre il y a une année, ils sont venus rejoindre leur tante habitant depuis dix ans à Genève. Seul le plus jeune d'entre eux, mineur à son entrée sur le territoire, est autorisé à rester.
Le comité de soutien, réuni devant les bureaux du conseiller d'Etat en charge de la Sécurité Pierre Maudet, dénonce une pratique "inhumaine et absurde" et un manque de bon sens.
Interpellés mardi par la police
D'autant que les trois membres de la fratrie se sont fait interpeller mardi par la police alors qu'ils se rendaient à l'Office cantonal de la population pour tamponner des papiers prouvant qu'ils ne s'étaient pas évaporés dans la nature.
Depuis, le comité de soutien est sans nouvelles d'eux. Comme la date butoir pour l’application du renvoi vers la Croatie selon les accords de Dublin est fixée précisément à ce mercredi 7 septembre, ils espèrent faire interrompre le processus de renvoi au travers de cette mobilisation.
Soutien de la Verte Lisa Mazzone
"Ce qu'on demande au canton (…), c'est de les libérer et de leur permettre de déposer leur demande d'asile en Suisse; et qu'elle soit traitée par la Suisse où ils ont leur famille, leur petit frère, et où ils ont commencé à s'intégrer" explique leur marraine politique, la conseillère nationale verte Lisa Mazzone.
Au travers du cas de cette fratrie, le comité de soutien veut dénoncer de manière générale la politique de renvoi du canton, mais aussi celle de la Confédération. Berne a d'ailleurs fait savoir la semaine dernière que l'une des modifications consécutives au vote sur la loi sur l'asile serait un monitoring plus sévère concernant les renvois de requérants déboutés opérés par les cantons.
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Appel à une souplesse cantonale
Lisa Mazzone appelle ceux-ci à garder leur autonomie dans les procédures de renvoi: "On appelle clairement les cantons à ne pas entrer dans cette brèche, à savoir prendre la responsabilité de ne pas appliquer certains renvois complètement inhumains. Je pense que dans un système fédéraliste comme la Suisse, les cantons doivent pouvoir prendre la décision de ne pas appliquer certains renvois."
Contacté par la RTS, le département genevois de la Sécurité a fait savoir par le biais de sa chargée de communication que Pierre Maudet ne s'exprimait pas sur des cas particuliers de renvoi.
Tania Sazpinar/oang