A moins d'un mois du procès de Fabrice A., qui se tiendra du 3 au 14 octobre à Genève, le document obtenu par le quotidien genevois détaille la planification des actes du détenu de La Pâquerette, qui mèneront à la mort de sa thérapeute le 12 septembre 2013.
Un an auparavant, l'homme, condamné deux fois pour viols aggravés, a été admis au centre de sociothérapie. Dès lors, "il a cherché le moyen de profiter de cet allégement de peine pour s'évader", écrit Olivier Jornot, procureur général du canton de Genève, selon la Tribune.
Fabrice A. a ainsi "dupé" le personnel soignant pour pouvoir participer aux sorties accompagnées. Il a ensuite choisi lui-même un centre équestre isolé, celui de Bellevue (GE), "idéal pour l'exécution de ses plans", d'après l'acte d'accusation.
Couteau de chasse réservé en avance
L'assassin présumé a également obtenu l'autorisation d'acheter ce qu'il dit être un cure-pied au centre-ville et réservera en fait par téléphone un couteau de chasse qu'il ira chercher le matin du drame, décrit le quotidien.
L'homme a également demandé une avance de 800 francs, affirmant vouloir s'acheter une veste, et s'est acheté une carte de l'Europe lors de sa première sortie accompagnée. Il a aussi fantasmé sur l'assassinat en visionnant des images violentes depuis sa cellule, ajoute encore le document.
Devant la justice genevoise, Fabrice A. devra répondre d'assassinat, de contrainte sexuelle, de séquestration et de vol. Les débats dureront deux semaines, fait rare à Genève.
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Le rappel des faits
Le drame s'est produit le 12 septembre 2013 alors que Fabrice A., violeur récidiviste détenu au centre de La Pâquerette, effectuait une sortie thérapeutique en compagnie d'Adeline, une sociothérapeute de 34 ans. Ils avaient rendez-vous dans un centre équestre à Bellevue, dans le canton de Genève.
Après avoir tué son accompagnatrice, Fabrice A. s'est rendu directement en Pologne avec la voiture de la sociothérapeute. Il a été arrêté après quatre jours de cavale à frontière germano-polonaise. Fabrice A. a ensuite passé plusieurs semaines dans une prison polonaise avant d'être extradé vers Genève.