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Une association dénonce le renvoi d'un Erythréen de 29 ans à Genève

Vue de la cour centrale du foyer des Tattes le dimanche 29 mars 2015. [Keystone - Martial Trezzini]
Vue de la cour centrale du foyer des Tattes le dimanche 29 mars 2015. - [Keystone - Martial Trezzini]
A Genève, Solidarité Tattes dénonce le renvoi mercredi d'un requérant érythréen âgé de 29 ans vers l'Italie. Celui-ci souffre de syndrome de stress posttraumatique et bénéficiait en Suisse du soutien de son frère.

"Les raisons familiales, mais également médicales auraient permis à un Conseil d'Etat plus soucieux des droits humains de ne pas exécuter machinalement ce renvoi", a déclaré Massimo Usel, au nom du collectif.

Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées jeudi en milieu de journée, sous la pluie, devant le siège de l'exécutif.

Cet Erythréen a fui son pays en 2012, après avoir passé trois ans dans une prison militaire où il a été torturé. Il a débarqué en 2015 en Sicile, d'où il a été envoyé à Milan.

Un précédent

Enregistré dans un commissariat du nord de la péninsule, il n'y a pas déposé de demande d'asile. Il a ensuite retrouvé son frère qui vit depuis 2008 à Genève. Il était suivi par la consultation pour victimes de torture et de guerre.

Aucun suivi médical digne de ce nom ne pourra lui être prodigué en Italie, estime Solidarité Tattes. Pour preuve, le jeune homme a été lâché dans la nature dès son arrivée mercredi à l'aéroport de Milan.

ats/jgal

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Le Conseil d'Etat genevois critiqué

La non-entrée en matière du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) est contraire aux principes des droits humains et de l'asile, critique Solidarité Tattes. Or le Conseil d'Etat genevois s'entête à "exécuter sans sourciller les basses besognes du SEM."

Ce cas intervient cinq semaines après celui d'une fratrie de Kurdes de Syrie, expulsés vers la Croatie.