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L'Autrichien Norbert Hofer a reçu un accueil électrique à Genève

La venue à Genève de Norbert Hofer, candidat à la présidentielle autrichienne situé à l'extrême droite de l'échiquier politique, a provoqué la colère des étudiants en relations internationales.
La venue à Genève de Norbert Hofer, candidat à la présidentielle autrichienne situé à l'extrême droite de l'échiquier politique, a provoqué la colère des étudiants en relations internationales.
Le candidat de droite nationaliste à la présidence autrichienne Norbert Hofer a eu droit jeudi à Genève à un accueil électrique de la part des étudiants de l'IHEID.

Pour marquer la venue du ténor du Parti autrichien de la liberté (FPÖ), des dizaines de pancartes ont été brandies par des étudiants de l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). "Aucun être humain n'est illégal", indiquaient notamment les slogans.

Dans une déclaration lue pendant le débat sur la crise migratoire, une représentante de près de 150 étudiants, professeurs et employés de l'IHEID a accusé l'institution d'un "précédent alarmant" avec sa venue. Le FPÖ "répand le racisme, l'homophobie, la xénophobie et le sexisme", a affirmé cette étudiante.

Une quinzaine de manifestants

En guise de réponse, Norbert Hofer a estimé que l'Autriche avait partagé avec l'Allemagne et la Suède le poids le plus fort de la crise migratoire, sans mentionner l'Italie ou la Grèce.

A l'extérieur de la salle, une quinzaine de personnes ont manifesté. Applaudi mais aussi hué au terme de son intervention, Norbert Hofer a affirmé que 90% des déboutés de l'asile en Autriche n'étaient pas expulsés.

ats/ptur

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Une charge a aussi été assénée par José Manuel Barroso

Au candidat autrichien qui a préconisé des "zones sécurisées en Afrique du Nord" où seraient examinées les demandes d'asile avant que les requérants montent dans des bateaux, José Manuel Barroso a répondu que cette mesure lui rappelait "les camps de concentration". Les échanges ont ensuite été parfois tendus entre les deux hommes.

"J'aime l'Autriche. Mais je n'aime pas un certain nombre de personnes" nationalistes et xénophobes, a dit l'ex-président de la Commission européenne. Selon lui, l'Union européenne peut "parfaitement accueillir" 4 à 5 millions de réfugiés, à condition que ses Etats-membres fassent preuve de solidarité.