La situation fragile de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève (CPEG) était déjà connue, comme l'avait révélé la RTS en début d'année, et sa remise sur pied pourrait coûter des milliards de francs.
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1,45 milliard de découvert en plus
Mais la décision de la Chambre suisse des experts en caisses de pensions (CSEP) d'abaisser de 0,5% son taux de référence a provoqué par ricochet un abaissement massif des prévisions de son degré de couverture. Le montant du découvert de la caisse, suite à l'abaissement de ce taux technique, s'accroît ainsi mécaniquement de 1,45 milliard de francs. Sans agir dès maintenant, celle-ci ne parviendra pas à rentrer dans les normes prévues par la Confédération.
Et cela n'arrange pas les affaires du canton puisqu'en 2013 la loi fédérale a fixé à 2052 la date butoir pour que les caisses publiques couvrent à 80% leurs engagements. Or aujourd'hui, la caisse genevoise en est à environ 60%.
Diverses pistes envisagées
Il faut donc agir sans attendre, mais comment? Un document que s'est procuré La Tribune de Genève évoque une possible augmentation à 65 ans de l'âge où l'on peut partir à plein taux à la retraite ou encore une baisse de prestations de 10 à 20%.
De son côté, l'Etat devra prendre des mesures. Il pourrait s'agir de repenser la répartition des cotisations entre employeur et employés ou de revoir le système de primauté des prestations.
Tania Sazpinar/oang