Sur le plan de l'expérience, l'opération est un succès, a assuré vendredi l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) dont le projet a été mené en collaboration avec l'Hospice général. Les familles d'accueil, présentes lors de la conférence de presse à Genève, ont évoqué avec émotion une appréhension mutuelle au début et, pour certaines, l'intégration désormais d'un enfant adoptif.
Toutefois, le nombre de réfugiés hébergés dans des familles genevoises - soit un total de 98, dont 24 qui ont été placés dans 13 foyers par le biais de l'OSAR - reste insatisfaisant, estime le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia.
Selon lui, des efforts doivent être faits sachant que 400 personnes sont encore logées dans des abris de la protection civile. Le chef du Département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé assure cependant que c'est un premier pas.
Moins de lenteur et moins d'exigences
L'OSAR dit avoir rectifié ce qui lui était reproché, soit une lenteur dans le processus et des conditions de logement trop exigeantes. Sa directrice Miriam Behrens rappelle qu'il s'agit d'un projet pilote et encourage les Genevois à faire preuve de solidarité et à se lancer dans l'expérience.
Après Argovie, Berne, Vaud et Genève, l'OSAR cherche à se retirer de la partie opérationnelle pour tenter d'implanter son projet de familles d'accueil dans les autres cantons.
Cédric Guigon/hend