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Genève adapte sa politique d'expulsion des délinquants étrangers

Olivier Jornot, Procureur général du canton de Genève, lors d'une conférence de presse sur l'expulsion des délinquants étrangers, le 10 novembre 2016. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Olivier Jornot, procureur général du canton de Genève, lors d'une conférence de presse sur l'expulsion des délinquants étrangers, le 10 novembre 2016. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le Ministère public genevois a présenté jeudi ses directives concernant l'expulsion des criminels étrangers suite à la révision du Code pénal. Les délinquants de passage à Genève sont dans le viseur du procureur général.

"On fera usage de l'expulsion facultative pour renforcer l'efficience de notre politique criminelle", a déclaré le procureur général Olivier Jornot. Il vise en particulier le "fléau de la criminalité importée", en citant les cambrioleurs géorgiens ou les voleurs roumains.

Le Code pénal suisse révisé est entré en vigueur le 1er octobre dernier. Il a été modifié suite à l'acceptation en 2010 de l'initiative de l'UDC pour le renvoi des criminels étrangers. Une initiative plus stricte de mise en oeuvre avait été refusée en février dernier.

Spécificités genevoises

Les cantons disposent d'une certaine marge de manoeuvre dans cette application. Globalement, Genève suit les recommandations du Bureau de la Conférence des procureurs de Suisse, mais se garde une certaine liberté pour mieux coller aux spécificités du canton.

ats/olhor

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Approche plus généreuse envers les "secondos"

Le Ministère public a ainsi choisi une approche plus généreuse envers les "secondos". Il recommande d'appliquer la clause de rigueur prévue par le Code pénal - c'est-à-dire de ne pas ordonner une expulsion pourtant obligatoire - si le délinquant étranger condamné à une peine de 6 mois à 5 ans est né en Suisse, titulaire d'un permis C, réside dans le pays depuis 12 ans et n'a pas plus de deux antécédents.