"On fera usage de l'expulsion facultative pour renforcer l'efficience de notre politique criminelle", a déclaré le procureur général Olivier Jornot. Il vise en particulier le "fléau de la criminalité importée", en citant les cambrioleurs géorgiens ou les voleurs roumains.
Le Code pénal suisse révisé est entré en vigueur le 1er octobre dernier. Il a été modifié suite à l'acceptation en 2010 de l'initiative de l'UDC pour le renvoi des criminels étrangers. Une initiative plus stricte de mise en oeuvre avait été refusée en février dernier.
Spécificités genevoises
Les cantons disposent d'une certaine marge de manoeuvre dans cette application. Globalement, Genève suit les recommandations du Bureau de la Conférence des procureurs de Suisse, mais se garde une certaine liberté pour mieux coller aux spécificités du canton.
ats/olhor
Approche plus généreuse envers les "secondos"
Le Ministère public a ainsi choisi une approche plus généreuse envers les "secondos". Il recommande d'appliquer la clause de rigueur prévue par le Code pénal - c'est-à-dire de ne pas ordonner une expulsion pourtant obligatoire - si le délinquant étranger condamné à une peine de 6 mois à 5 ans est né en Suisse, titulaire d'un permis C, réside dans le pays depuis 12 ans et n'a pas plus de deux antécédents.