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Peines de 15 à 18 ans de prison pour le braquage d'un change genevois

Le groupe d'intervention de la police genevoise lors du braquage du 26 novembre 2010 à Chêne-Bourg. [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Le groupe d'intervention de la police genevoise lors du braquage du 26 novembre 2010 à Chêne-Bourg. - [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Trois des quatre accusés poursuivis pour avoir braqué le bureau de change Migros de Chêne-Bourg (GE) en 2010 ont été condamnés jeudi à 15, 16 et 18 ans de prison par la cour d'assises du Rhône à Lyon.

Le verdict du tribunal français est tombé à 3h30 jeudi matin, après treize heures de délibérés, relate la Tribune de Genève.

L'un des accusés, à l'encontre duquel l'avocat général avait requis 25 ans de réclusion, écope seulement de 4 ans pour recel de véhicule. Les trois autres braqueurs ont eux été reconnus coupables du vol en bande organisée avec arme et sont condamnés respectivement à 18 ans, 16 ans et 15 ans de prison.

Le cadet des accusés, qui reçoit la peine la plus légère, avait été arrêté en flagrant délit. Agé de 24 ans à l'époque, il était le seul à être entré dans les locaux.

Contre un "réquisitoire de masse"

Son avocate Me Yaël Hayat s'est opposée au "réquisitoire de masse" prononcé par l'avocat général qui avait requis 20 ans de réclusion contre son client et contre deux autres des braqueurs. Elle a notamment rappelé que l'homme met de l'argent de côté pour indemniser les victimes.

Ses co-accusés eux ont nié toute participation jusqu'au verdict, rappelle le quotidien.

jvia

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Rappel des faits

Le 26 novembre 2010, les témoins avaient assisté à l'arrivée de deux berlines volées devant le bureau de change Migros Thônex à Chêne-Bourg. Six hommes cagoulés, Kalachnikovs au poing, avaient menacé les vigiles. Ils avaient ensuite fait exploser les vitres blindées du bâtiment avant que l'un d'entre eux entre, avec un hachoir, pour dévaliser les lieux et s'emparer d'environ 814'000 francs.

Lors de leur fuite, des tirs avaient été échangés avec les gendarmes. Les principaux suspects avaient été arrêtés le jour même à Genève et l'année suivante près de Lyon.

Seuls quatre d'entre eux ont été jugés. L'un des braqueurs a été tué dans un règlement de comptes et un autre a bénéficié d'un non-lieu partiel pour le seul vol d'une voiture.