L'initiative cantonale "Touche pas à mes dimanches!" des syndicats, du Parti socialiste (PS), des Verts et d'Ensemble à Gauche a été refusé par 52,4% des citoyens du canton de Genève. Le texte était aussi soutenue par le Parti évangélique (PEV) et le PBD.
L'initiative visait à maintenir l'interdiction d'ouvrir le dimanche et les jours fériés légaux.
Le contre-projet du Parlement a quant à lui été approuvé par 57,4% des votants. Ce dernier texte autorise l'ouverture des commerces le 31 décembre, un jour férié à Genève, ainsi que trois dimanches par an, durant lesquels tous les magasins peuvent employer du personnel sans dérogation.
En cas d'acceptation des deux objets, le contre-projet l'aurait emporté par 63,55% des voix. Le taux de participation s'est élevé à 45,4%.
Convention collective exigée
Le contre-projet étend en outre la protection des employés et exige l'accord des partenaires sociaux et la signature d'une convention collective généralisée.
"La population ne veut pas que l'extension des heures d'ouverture des magasins se fasse sur le dos des employés. Elle s'est clairement prononcée pour un renforcement des conditions de travail du personnel de la vente", a analysé Joël Varone, secrétaire syndical à Unia, sur les ondes de La Première.
Favorable à un assouplissement des horaires des magasins du canton afin de réduire le tourisme d'achat en France voisine, la droite avait poussé le Parlement à élaborer un contre-projet. Mais le PLR et l'UDC étaient finalement opposés au texte adopté par une majorité des députés. Le PS, les Verts, le PDC et le MCG y étaient favorables au nom de la protection des travailleurs.
Feriel Mestiri avec ats
L'initiative "Touche pas à mes dimanches!"
L'initiative "Touche pas à mes dimanches!" a pris forme au lendemain de la votation fédérale de septembre 2013 libéralisant les horaires d'ouverture des shops des stations-service. Sa visée a d'abord été préventive: "se blinder" contre les effets d'une ordonnance fédérale qui entrevoyait une ouverture généralisée des magasins dans les zones touristiques, dont les contours étaient redéfinis.