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Des vestiges pillés à Palmyre confisqués aux Ports francs de Genève

Les objets confisqués ont été entreposés aux Ports francs entre 2009 et 2010.
Les objets confisqués ont été entreposés aux Ports francs entre 2009 et 2010.
Le Ministère public genevois a confisqué neuf biens culturels provenant notamment de la cité antique de Palmyre en Syrie. Ces vestiges archéologiques entreposés aux Ports francs de Genève provenaient de pillages.

Les pièces seront restituées aux Etats d'où ils proviennent, annonce vendredi le Ministère public genevois dans un communiqué. En attendant, ils seront confiés au Musée d'art et d'histoire pour être exposés.

Deux bas-reliefs funéraires et une tête de prêtre coiffé de sa tiare viennent de Palmyre. Ils sont datés du Ier au IIIe siècle de l'ère chrétienne. Selon le Ministère public, la disparition de ces biens culturels représenterait une perte irrémédiable tant pour le patrimoine des Etats d'origine que pour le patrimoine mondial.

Cinq objets, dont deux stèles anthropomorphes et une stèle à inscription quatabanite proviennent du Yémen. Une tête d'Aphrodite provient de Libye et caractérise l'hellénisation de l'Afrique du Nord. Ces vestiges sont datés du 4e siècle au 1er siècle avant l'ère chrétienne. La plupart des biens ont été expédiés en Suisse du Qatar. Une des stèles est partie des Emirats arabes unis.

ats/jgal

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Des objets repérés grâce à des contrôles douaniers

La procédure qui a permis d'aboutir à la confiscation de ces biens a été longue. Ces objets ont été entreposés aux Ports francs entre 2009 et 2010, indique le Ministère public qui ne fait aucun commentaire sur l'identité de celui ou ceux qui les ont stockés. En avril 2013, un contrôle des douanes fait apparaître un soupçon de provenance illégale de ces biens.

En janvier 2015, les douanes contactent l'Office fédéral de la culture qui mandate un expert pour confirmer l'authenticité de ces vestiges. Suite à une dénonciation des douanes fin février 2016, une procédure pénale pour infraction à la loi sur le transfert des biens culturels est ouverte en mars 2016.

Un procureur mène les investigations. L'épilogue intervient le 22 novembre dernier, quand le Ministère public genevois ordonne la confiscation des neuf objets séquestrés aux Ports francs. A noter qu'aucune interpellation n'a eu lieu et que la procédure pénale a été classée.