Mises en place peu après les attentats de Paris et l'alerte terroriste qui avait mis Genève en émoi, les mesures de lutte contre les extrémismes violents déploient leurs effets, a indiqué lundi le canton de Genève.
Ce dispositif comprend à la fois un volet prévention et un volet sécuritaire. Ce dernier intégre les policiers et les assistants sociaux-culturels, qui ont été spécialement formés pour détecter d'éventuels signes de radicalisation.
Plus de cas signalés, moins de personnes surveillées
La plateforme de prévention des radicalisations religieuses et politiques violentes "Gardez le lien", lancée au mois de juin, est désormais pleinement opérationnelle grâce à une ligne téléphonique active dès ce lundi, a ajouté le canton.
Cet outil a permis de signaler davantage de cas potentiels de radicalisation. En décembre, 340 personnes étaient signalées pour ce motif, contre 321 au mois de juin. Pourtant, seuls 35 d'entre elles font aujourd'hui l'objet d'une surveillance accrue, contre 40 il y a six mois.
Pas de départ pour le djihad enregistré récemment
Le centre d'information sur les croyances vient compléter ce dispositif et a pour mission de suivre les cas signalés et de conseiller les professionnels du terrain. Ce projet-pilote sera testé pendant un an avant d'être adapté si nécessaire.
Par ailleurs, aucun nouveau départ pour le djihad n'a été enregistré à Genève, hormis les trois Suisses et les deux personnes en situation irrégulière déjà mentionnés au mois de juin.
Sylvie Belzer/dk