A mi-novembre, une opération a eu lieu non loin de la frontière française. En une heure, près de 50 kilos de viande en plus des tolérances ont été sanctionnés, a fait savoir mardi devant la presse le commandant de la région des gardes-frontière de Genève Olivier Botteron.
Les plus grosses prises de marchandises sont toutefois le fruit de longues enquêtes, qui permettent d'arrêter des personnes se livrant à un trafic pour le compte de commerçants et de restaurateurs. Il existe souvent dans ces affaires un risque sanitaire, car la chaîne du froid est rarement respectée.
Franc fort en cause
Cette hausse des quantités de viandes importées de France en contrebande s'explique notamment par la force du franc par rapport à l'euro. A Genève, la tentation est grande: de nombreuses enseignes se sont installées de l'autre côté de la frontière où le client suisse peut acheter sa viande parfois à moitié prix.
Les responsables des douanes rappellent qu'un particulier n'a le droit d'importer sans devoir le déclarer qu'un kilo de viande par jour. Dans le pesage, toutes les viandes sont confondues, il n'y a plus de distinction entre le boeuf, le poulet, le porc ou la charcuterie.
ats/sbad
142 ovules de cocaïne dans l'estomac
Les gardes-frontière de la région genevoise ont aussi interpellé cette année des passeurs de drogue qui prennent des risques inconsidérés.
Un Nigérian fraîchement débarqué d'un avion avait ingéré 142 ovules de cocaïne, soit 1,4 kilo de drogue. Si l'une de ces capsules éclate, c'est la mort assurée, a souligné Olivier Botteron.
Tram aux couleurs des gardes-frontière
Les gardes-frontières ont aussi profité de ce bilan 2016 provisoire pour présenter à la presse un tram à leurs couleurs. Il circulera pendant cinq mois sur le réseau des Transports publics genevois (TPG). Le but de l'opération est de susciter des vocations chez les jeunes, a précisé Olivier Botteron.
Actuellement, Genève compte quelque 350 gardes-frontière. Environ la moitié de l'effectif est affectée à la surveillance des activités à l'aéroport de Genève. L'an prochain, quelque 64 nouveaux gardes-frontière seront engagés pour la Suisse romande, dont une grande partie seront dépêchés au bout du Léman.